La peur de tomber

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La peur de tomber

Rédaction : Marguerite Oberle Thomas et Alison Stirling

Tomber? Jamais! Nous n’avons peur de rien… ou peut-être que si!

Suzanne et Pierre profitaient pleinement de leur quotidien de couple à la retraite. Un jour, Suzanne est tombée sur le plancher de la cuisine et s’est cassé le poignet. Peu de temps après, Pierre a glissé du deuxième barreau de son échelle. Bien qu’il n’eût aucune blessure, il est demeuré ébranlé à l’idée de ce qui aurait pu se passer. Il a alors commencé à réduire ses activités dont ses exercices physiques. Un jour dans Facebook, Suzanne et Pierre ont lu le thème du Mois de la prévention des chutes 2020 : Soyez prêt, restez en équilibre. Cela les a sensibilisés aux moyens qu’ils avaient pour rester en équilibre, craintifs ou non.

La peur de tomber fait référence à la crainte constante de faire une chute. Elle mène une personne à s’empêcher de faire ses activités quotidiennes qu’elle délaisse peu à peu.  Est-ce une peur rationnelle? Oui. La peur puise sa source dans la réalité. Selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), 81 % des hospitalisations à la suite d’une blessure étaient attribuables à une chute en 2017-2018. La majorité des personnes hospitalisées étaient des personnes âgées de 65 ans et plus. Pour vaincre la peur de tomber, il faut se défaire des fausses croyances tout en gardant un équilibre avec la prudence et la paralysie.

La peur de tomber est insidieuse. Les personnes d’âge moyen et les aînées qui mentionnent avoir peur de faire une chute ont quelques points en commun. Elles sont surtout moins portées à être physiquement actives. En général, elles limitent aussi leurs activités quotidiennes, présentent des signes d’anxiété et de dépression plus sévères, souffrent de maladie chronique et se servent d’une aide à la marche. Est-ce la peur de tomber qui est à l’origine d’une diminution de la mobilité ou est-ce la mobilité réduite qui entraîne la peur de tomber?

La peur de faire une chute peut nuire à la fois à la santé physique et à la qualité de vie. Pour être prêts à rester en équilibre, suivez les quelques conseils suivants :  

1. Aménagez l’intérieur et l’extérieur de votre maison de manière sécuritaire. Consultez la section du site Web du Mois de la prévention des chutes qui s’adresse aux adultes et aux aidants (insérez ici les coordonnées de votre propre bureau de santé local ou centre ou résidence pour personnes âgées) pour connaître les ressources offertes sur la sécurité à la maison et les améliorations à apporter pour réduire les risques de chute.
2. Faites de l’activité physique régulièrement. L’exercice favorise la force et l’endurance musculaires, l’équilibre, la coordination et la souplesse. Il existe de nombreux programmes d’entraînement en ligne. En cette période de pandémie, aménagez un espace pour bouger à la maison et suivez des programmes d’exercices physiques en ligne – disponibles aussi dans le site Web du Mois de la prévention des chutes. (Ajoutez ici de l’information locale ou utilisez le texte tel quel.)
3. Renseignez-vous sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Le texte sur la TCC dans le Portail sur le vieillissement optimal de McMaster explique cette technique efficace pour surmonter ses peurs. Les études démontrent que cette technique donne d’assez bons résultats pour identifier les pensées négatives ou fausses et à les remplacer par des pensées saines et plus positives.
4. Songez à vous doter d’un bouton d’alerte médicale. Ce système permet d’avoir l’esprit tranquille et de savoir que vous pourrez obtenir une aide immédiate en cas de chute simplement en appuyant sur un bouton. Portez l’appareil sur vous ou gardez-le à portée de la main.
5. Apprenez comment vous relever après avoir fait une chute. Cette habileté vous donnera l’assurance de savoir quoi faire si vous faites une chute. Vous n’aurez pas à rester en détresse longtemps, surtout si vous avez en plus subi une blessure.
6. Ne laissez pas la peur vous entraîner dans l’isolement social. La compagnie des autres joue un rôle crucial dans votre santé émotionnelle.

Vous pouvez prendre de nombreuses mesures pour assurer votre sécurité dans votre maison. Ce sera plus difficile à l’extérieur, où les risques de trébucher ou de tomber sont parfois plus grands. Chez vous et autour de votre domicile, prenez le temps de faire ce qui suit :

• réparez l’asphalte ou le ciment des trottoirs endommagés, inégaux et crevassés;
• installez un bon éclairage à l’extérieur comme à l’intérieur de votre maison;
• installez une rampe, une barre d’appui ou une main courante aux escaliers et près des surfaces glissantes à l’extérieur comme à l’intérieur de votre maison;
• pour éviter de glisser, portez de bonnes chaussures bien ajustées chez vous et partout où vous allez;
• impliquez-vous pour que la sécurité soit améliorée dans les espaces publics.

Pierre et Suzanne se sont rendu compte que l’isolement social imposé dans le contexte de la COVID-19 les avait poussés à vouloir faire de l’activité physique pour maintenir leur souplesse, leur force et leur équilibre. Ils ont parcouru le site Web du Mois de la prévention des chutes. Ils y ont trouvé de l’information sur des programmes d’exercices physiques, les façons de rendre leur maison plus sécuritaire et toutes sortes d’autres façons de prévenir les chutes.

Alors, devriez-vous avoir peur de faire une chute? Ou plutôt, profiter du Mois de la prévention des chutes pour vous rappeler que personne n’est à l’abri d’une chute. Pensez-y : Soyez prêt, restez en équilibre.

Auteures : Marguerite Oberle Thomas, inf. aut., B. Sc. inf., consultante, et Alison Stirling, M. Sc. S., MISt., courtière du savoir, toutes les deux des aînées, font partie de l’équipe de Loop, la Communauté engagée pour la prévention des chutes de la Fondation ontarienne de neurotraumatologie.

Suggestions pour les zones de textes :

1. Le Mois de la prévention des chutes a lieu annuellement en novembre. Cette campagne de sensibilisation à la prévention des chutes chez les enfants et les aînés en est à sa sixième année consécutive.
2. « Soyez prêt, restez en équilibre » est le thème de la sixième campagne annuelle du Mois de la prévention des chutes. Il s’agit d’une incitation à se renseigner, à être prêt et à rester en équilibre sur ses pieds.

Conseils pour prévenir les chutes :

1. Allez voir la section du site Web du Mois de la prévention des chutes qui s’adresse aux adultes et aux aidants. Vous y trouverez de bons conseils sur la marche en hiver en toute sécurité, y compris le lien vers le site ratemytreads (en anglais) créé par le Toronto Rehabilitation Institute pour vous aider à choisir les bonnes chaussures.
2. Consultez votre fournisseur de soins de santé et demandez-lui de revoir avec vous la liste de vos médicaments.
3. Les optométristes recommandent aux personnes de 65 ans et plus de passer chaque année un examen de la vue.
4. Pensez à boire suffisamment d’eau – la déshydratation peut causer des étourdissements et provoquer une chute.

Citations à utiliser au besoin :

1. Mieux vaut prévenir que guérir : Se casser un os peut exiger de porter un plâtre ou d’utiliser des béquilles pendant plusieurs semaines. Chez les aînés, une fracture de la hanche est souvent synonyme de perte d’autonomie.
2. « Il n’arrive rien de bon quand une personne fait une chute », Mary Tinnetti.

Le site Web au www.novembresanschute.ca comporte des graphiques, des infographies et des statistiques sur les provinces et territoires du Canada.

Exemple (allez voir l’infographie aussi) :

L’ICIS produit de l’information et des données exploitables à des fins de comparaison, par exemple :
En 2017–2018 au Canada, 51 % des hospitalisations à la suite d’une blessure concernaient des personnes de 65 ans et plus.
37 % des personnes hospitalisées étaient des hommes et 63 % étaient des femmes;
81 % des hospitalisations étaient attribuables à une chute.